Communiqué de la Ligue communiste révolutionnaire.
Non à la privatisation de GDF.
Session très spéciale à l’Assemblée nationale à compter du 7 septembre : au
programme la mise à mort d’un service public, Gaz de France, sous le couvert
d’une fusion avec Suez.
Une confirmation : le mensonge comme méthode de gouvernement. Le ministre de
l’intérieur n’hésite pas à se renier en acceptant que la part de l’Etat
descende à 30% au lieu des 70% promis. Le libéralisme c’est la priorité aux
actionnaires et aux spéculateurs.
Les décisions antérieures d’ouverture du capital et de changement de statut
n’étaient donc que le prélude à une privatisation de tout le secteur de
l’énergie. Après GDF, ce sera le tour d’EDF.
Pour les usagers, les bienfaits de la concurrence, vantés par la Commission
de Bruxelles, n’existent pas. Depuis 2004, ils ont dû subir des hausses de
tarif de l’ordre de 29%. Quant au marché dérégulé, c’est l’explosion.
Cette inflation vertigineuse des prix devrait s’amplifier après le 1er juillet
2007 avec l’ouverture totale à la concurrence des marchés du gaz et de
l’électricité.
La LCR s’oppose à la fusion GDF-Suez, condamne la privatisation du service
public de l’énergie. Elle soutient les mobilisations syndicales et notamment
la journée de grève et de manifestation du 12 septembre.
Pour faire reculer le gouvernement Villepin-Sarkozy, c’est une épreuve de
force qu’il faut préparer. Gaziers, électriciens et usagers, tous ensemble
pour faire respecter le droit de tous au chauffage et à l’éclairage assuré
par un service public de l’énergie.
Après le CPE, Villepin doit retirer son projet de loi sur la fusion
GDF-Suez.
Le 6 septembre 2006.