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Élection de Sarkozy : premières déclarations

lundi 7 mai 2007

LCR. MRAP. SUD Étudiant. Alternative Libertaire. Sortir du Nucléaire. Ligue des Droits de l’Homme. Attac. Gauche Révolutionnaire.

Résistance ! Déclaration d’Olivier Besancenot le 6 mai 2007 à 20 heures.

Nicolas Sarkozy vient donc d’être élu président de la république avec environ 53,5...des voix. Avec lui, c’est le programme du MEDEF qui s’incruste au pouvoir. De nouveaux cadeaux fiscaux aux entreprises et aux plus riches, la privatisation de nouveaux services publics, la chasse aux enfants sans papier, la remise en cause de droits sociaux et démocratiques fondamentaux comme le droit de grève ou le CDI sont dans l’agenda du nouveau président de la République. Ce soir, l’Etat UMP dispose une nouvelle fois du pouvoir politique central. La démagogie populiste utilisée dans cette campagne va désormais laisser place à la réalité de mesures antisociales, sécuritaires et antidémocratiques qui ne manqueront pas de susciter des mobilisations très larges. C’est à la construction de ces résistances sociales et démocratiques que la LCR entend désormais consacrer toutes ses forces. Elle propose que face au programme ultra libéral et ultra sécuritaire d’un Sarkozy, un front unitaire de toutes les forces sociales et démocratiques soient immédiatement disponible pour organiser la riposte. Elle prendra toutes les initiatives en ce sens dans les prochains jours.

La démonstration est également faite qu’une gauche social-libérale, qui a tenté jusqu’au bout une alliance avec l’UDF de Bayrou, n’est pas un rempart efficace face à une droite dure et autoritaire. Les appels du pied vers la droite n’auront servi à rien d’autre qu’à contribuer à brouiller les repères. C’esr parce que Ségolène Royal n’a pas su faire souffler le vent de l’espoir du changement qu’une partie des classes populaires déboussolée lui a fait défaut. Plus que jamais la construction d’une force anticapitaliste puissante, implantée dans les entreprises, les services publics et les quartiers populaires, est urgente pour, dans la rue comme dans les urnes, battre la droite et le MEDEF. C’est le sens de la campagne qu’a menée Olivier Besancenot et qu’entend poursuivre la LCR : rassembler les forces anticapitalistes en indépendance complète vis à vis de la direction du PS.

C’est sur ces bases que nous nous présenterons aux élections législatives autour d’un programme d’urgence social et démocratique.

Election de Sarkozy : « un jour sombre... » MRAP

En ce jour sombre pour les valeurs de justice, d’égalité et de solidarité, Le MRAP appelle à la poursuite de la résistance démocratique pour les droits de toutes et tous !

M. Nicolas Sarkozy, candidat de l’UMP, vient de l’emporter au second tour des élections présidentielles. Cette victoire repose sur le rapport de force brutal construit par le candidat tout au long d’une campagne qui a dessiné un avenir inquiétant pour les droits des plus défavorisés, en particulier les habitants des quartiers populaires et les immigrés avec et sans papiers. Il n’est pas possible d’oublier que l’électorat de M. Nicolas Sarkozy compte notamment des voix de l’Extrême Droite et que le candidat a emprunté au Front National certaines de ses « ruptures » programmatiques les plus intolérables, ce qui l’a conduit notamment à proposer « un ministère de l ’immigration et de l’identité nationale » inspiré d’une autre époque. La société qu’il nous propose n’est pas la nôtre ! Ce 6 mai 2007 est un jour sombre pour les valeurs de justice et d’égalité qui ont présidé à la création du MRAP il y a presque 60 ans.

Le MRAP lance un appel solennel à la poursuite de la résistance citoyenne et républicaine, contre une politique du tout sécuritaire qui ne peut que briser tous les élans de citoyenneté qui se sont fait jour partout en France à l’occasion de ces élections. Le MRAP appelle au renforcement de la résistance civique contre la chasse aux immigrés, les rafles de sans papiers, la criminalisation de la solidarité. Il appelle à la solidarité de toutes et tous avec les quartiers populaires de notre pays.

Fervent partisan de l’Amérique du Président Bush, jusque dans ses choix les plus réactionnaires, M. Nicolas Sarkozy, élu aux plus hautes fonctions de l’Etat, fait peser de graves dangers sur les engagement de la France sur la scène internationale. Le MRAP rappelle que seul le respect du droit international peut garantir la paix ou en permettre le rétablissement dans les conflits meurtriers qui se multiplient.

Seul un rassemblement de toutes celles et tous ceux qui partagent nos valeurs pourra permettre de freiner la mise en oeuvre des projets dangereux que le nouveau président de la République compte mettre en place dès l’été prochain. C’est pourquoi le MRAP s’engage à mobiliser toutes ses forces pour continuer à oeuvrer avec ses partenaires dans le cadre d’ une résistance démocratique pour les droits de toutes et tous.

Paris le 6 mai 2007

Election de Sarkozy : organisons-nous pour la resistance ! Sud Étudiant

Une majorité de français vient d’élire Nicolas Sarkozy comme nouveau président de la République. La victoire de ce dernier, par son programme, les valeurs qu’il représente ainsi que sa personnalité, représente un tournant dangereux pour notre société. Nicolas Sarkozy va vouloir poursuivre la démolition sociale déjà en cours, notamment avec l’instauration d’un contrat unique et la limitation du droit de grève, et durcir la politique d’immigration. Au niveau de l’enseignement supérieur, Sarkozy va tout faire pour en finir avec la démocratisation qui avait commencé avec mai 68 : hausse des frais d’inscription avec la tentation d’instaurer une sélection dès la 1re année, désintérêt pour la recherche fondamentale jugée peu rentable, mise en compétitivité des facs entre-elles, professionnalisation des études pour fournir de la main-d’oeuvre aux entreprises, etc.

Mais l’heure ne doit pas être à la résignation ! Dans cette période trouble, il n’y a pas d’hésitation possible à avoir : face au raz-de-marée sarkoziste, nous devons tous nous organiser rapidement afin de construire un rapport de force conséquent. Ce rapport de force ne se construira pas à travers des campagnes électorales mais là où la politique de Sarkozy va s’appliquer concrètement : dans les facs, dans les entreprises, dans les quartiers populaires...

Pour l’heure, SUD Etudiant appelle dès maintenant tous les travailleurs-euses, étudiant-es, chômeurs-euses, précaires à manifester dans la rue son mécontentement quant au résultat de ce soir et à montrer à quel point l’élection de Sarkozy divise le pays. A Paris, nous appelons à un rassemblement tout de suite Place de la Bastille.

Dès maintenant, un seul mot d’ordre : organisons-nous collectivement pour la résistance !

Communiqué de presse de la Fédération des syndicats SUD Etudiant Paris, le 6 mai 2007

Le Réseau « Sortir du nucléaire » offre à M. Sarkozy une remise à niveau sur le nucléaire

06/05/2007

Lors du débat qui l’a opposé à Mme Royal le 2 mai, Nicolas Sarkozy a démontré l’étendue de ses faiblesses sur le dossier du nucléaire. Mme Royal s’est aussi trompée mais il est bien logique de se pencher de plus près sur les erreurs de celui qui sera Président de la République dès le 16 mai prochain.

M. Sarkozy s’est ainsi trompé sur la part du nucléaire dans la production d’électricité. Et, à propos du vieillissement des centrales, il a mentionné de mystérieux « chapeaux de couverture » qui ne correspondent à rien de connu.

M. Sarkozy s’est aussi lourdement trompé concernant le réacteur nucléaire EPR, qu’EDF entend construire à Flamanville (Manche) : selon ses propres constructeurs, ce réacteur est de 3e génération, or M. Sarkozy l’a placé dans la 4e génération. C’est d’autant plus troublant que c’est M. Sarkozy lui-même, lorsqu’il était ministre de l’économie en 2004, qui a expliqué aux parlementaires français qu’il était nécessaire de construire l’EPR dont, de toute évidence, il ne sait rien.

Par ailleurs, M. Sarkozy croit à tort que le nucléaire protège la France de la montée du prix de l’énergie et permet de lutter contre le réchauffement climatique. Enfin, M Sarkozy s’était aussi trompé en début d’année concernant les sous-marins nucléaires.

Il apparait donc absolument nécessaire que M. Sarkozy, avant son entrée en fonction le 16 mai, bénéficie d’une remise à niveau sur le nucléaire... et sur la possibilité d’en sortir. Soucieux de l’intérêt général mais aussi de son indépendance, le Réseau « Sortir du nucléaire » propose de dispenser gracieusement cette formation à M. Sarkozy.

Soyons ingouvernables ! Alternative Libertaire

L’élection de Nicolas Sarkozy consacre la victoire d’un projet de casse sociale et de répression policière. Il aura été le candidat le plus ouvertement favorable aux patrons et à la classe dominante et il entend gouverner en servant aux mieux les intérêts du Medef. Il faut dès maintenant se préparer à riposter aux attaques à venir. Sur ce plan Sarkozy a clairement annoncé la couleur : casse du droit du travail avec le contrat unique, aménagement libéral des 35 heures, restriction du droit de grève, renforcement autoritaire du régime, durcissement sécuritaire, répression dans les quartiers populaires et intensification de la chasse aux sans-papiers.

C’est un véritable défi auquel vont être confrontés les classes populaires et le mouvement social et syndical. Face à un gouvernement et un patronat de combat il n’y a aucun crédit et aucune confiance à accorder au Parti socialiste cantonné dans une opposition parlementaire inoffensive et stérile, et qui de plus partage une bonne partie des orientations de l’UMP (casse des retraites, expulsion des sans-papiers…). Les travailleurs et les travailleuses n’ont rien à gagner à se laisser enfermer dans l’espoir hypothétique du redressement d’un Parti socialiste de plus en plus à droite.

Pour gagner plus il faudra lutter plus. La campagne électorale aura été marquée par des conflits sociaux (PSA-Aulnay, Airbus-Eads…) qui doivent inspirer les combats de demain. Mais pour mettre un coup d’arrêt au rouleau compresseur libéral il faut dépasser les batailles sans stratégie, les protestations sans lendemains et défendre une orientation autonome et unitaire des mouvements sociaux, déconnectée des calendriers politiciens et du jeu institutionnel.

Alternative libertaire, le 6 mai 2007

L’avenir reste entre les mains des citoyens. Communiqué LDH

L’élection présidentielle a constitué un moment très fort de la vie civique de notre pays. Le niveau exceptionnel de participation électorale, la confrontation des orientations, mais aussi l’intensité des échanges entre les citoyens eux-mêmes attestent un nouvel intérêt pour le politique, et l’envie d’en débattre. L’attente de la société est forte à l’égard des gouvernants et de tous les acteurs de la vie démocratique.

Cette attente ne doit pas être déçue. L’élection de Nicolas Sarkozy, dont chacun doit prendre acte et tirer les leçons, est lourde de conséquences mais ne clôture pas la séquence démocratique de ce printemps. Car ce n’est pas un homme seul, fût-il Président de la République, qui peut décider de tout en démocratie.

La LDH souhaite que les citoyens maintiennent le niveau remarquable de participation politique dont ils viennent de faire preuve et restent mobilisés, notamment lors du prochain rendez-vous civique que sont les élections législatives, pour refuser l’aggravation de la régression des libertés et des droits sociaux, de la précarisation, de l’exclusion et de la stigmatisation d’une part importante de la population résidant en France.

Elle contribuera pleinement, à la place qui est la sienne, à mettre en lumière la nécessité de construire une France plus juste et plus fraternelle, faisant vivre les valeurs d’égalité, de laïcité et de solidarité.

Quels que soient les aléas politiques et les conjonctures électorales, la Ligue des droits de l’Homme poursuivra plus que jamais son combat pour traduire en actes la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l’Homme : « Les êtres humains naissent et demeurent libres et égaux en dignité et en droits ».

Elle appelle, pour les jours, les mois et les années à venir, à l’exercice permanent et vigilant de la citoyenneté.

Communiqué d’Attac : Résister et proposer 6 mai 2007

L’élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République marque un tournant de la vie politique française à plus d’un titre. C’est en premier lieu la victoire d’une droite dure et décomplexée qui a réussi à diffuser dans la population, y compris dans certaines couches populaires, les idées propres à satisfaire avant tout les milieux financiers et les groupes sociaux les plus fortunés, et aussi à intégrer dans son projet les principaux thèmes de l’extrême droite. En développant une rhétorique identitaire à caractère xénophobe et nationaliste et en pratiquant un discours à double sens, elle a pris à contre-pied toutes les forces se réclamant du mouvement social et citoyen : le slogan sur la « valeur travail » masque la destruction du droit du travail et de la protection sociale ; la rengaine «  travailler plus pour gagner plus » dissimule l’aggravation criante des inégalités, la stagnation des salaires et l’envol des profits ; le martèlement sur la sécurité fait oublier la restriction des libertés ; l’incantation à la modernisation de la France ouvre la voie à son alignement sur les dogmes néolibéraux.
Le second tour de l’élection présidentielle confirme aussi l’échec de toutes les gauches. Échec de la gauche traditionnelle qui n’a pas réussi à rendre crédible un projet de transformation sociale véritable, empêtrée qu’elle est dans des dilemmes terribles : accompagner la mutation du capitalisme visant à tout marchandiser ou bien en combattre la logique en lui mettant des bornes solides ; approfondir la dérive libérale de l’Europe ou bien engager celle-ci vers un objectif social et écologique. Échec également de la gauche anti-libérale qui, dans une cacophonie désastreuse, a enterré la construction de l’unité qui avait permis la victoire contre le traité constitutionnel européen en 2005.
La situation devant laquelle le mouvement social et citoyen se trouve exige un examen approfondi des raisons pour lesquelles le néolibéralisme ne recule pas, mais se durcit, en dépit des résistances que lui opposent ceux qui refusent la dégradation des conditions d’emploi, les délocalisations, la disparition progressive des services publics, la baisse de la fiscalité sur les plus riches, la dégradation écologique, la pénétration des OGM dans les campagnes, etc. L’association Attac voit dans cette exigence de réflexion une nouvelle raison de poursuivre son travail d’éducation populaire pour que les citoyens puissent se réapproprier la politique, c’est-à-dire peser effectivement sur les décisions qui les concernent, bien au-delà des simples échéances électorales. A ce titre, les rendez-vous essentiels sont devant nous : la résorption du chômage appelle une répartition juste des richesses, sans laquelle il ne peut y avoir de base sociale populaire à la transformation sociale ; les services publics pour tous demandent des impôts progressifs sur tous les revenus ; des retraites équilibrées ont besoin, non de fonds de pension, mais de cotisations sociales progressant au rythme de la richesse produite ; l’écologie exige une régulation planétaire ; un monde vivable pour tous et en paix doit impérativement substituer la coopération à la concurrence dont sont surtout victimes les plus démunis dans les pays les plus pauvres ; la solidarité, la justice et la démocratie sont incompatibles avec les impératifs dictés par les capitaux circulant librement.
C’est autour de ces propositions que la résistance au néolibéralisme pourra être active, offensive et efficace. Attac prendra toute sa part à une telle dynamique qui aura du sens si elle devient celle des citoyens.

Construire une opposition des jeunes et des travailleurs face à Sarkozy : Sarko, ta politique ne passera pas !

Déclaration de la GR (Gauche Révolutionnaire) à propos de l’élection présidentielle. 6 mai 2007 http://grcio.org.free.fr/

Comme on pouvait le craindre, Sarkozy a été élu. Certains pourraient en déduire que tous ceux qui ont voté pour lui sont d’accord avec sa politique. Mais en fait sa campagne aura été faite de beaucoup de démagogie (il a multiplié les références aux travailleurs etc.), et surtout de nombreux mensonges (comme le « travailler plus pour gagner plus » qu’il a dit sans cesse, alors que tout travailleur sait que plus il y a d’heures supplémentaires moins il y a d’embauche) et de provocations (notamment racistes et sécuritaires). Il n’est pas sûr du tout que Sarkozy ait une majorité si soudée que ça derrière lui : quand beaucoup se rendront compte que tout cela n’était que mensonges, il se retrouvera certainement bien plus isolé. Ce qui est sûr c’est que l’arrivée de Sarkozy va créer une série de tensions, et lui-même va en rajouter en termes d’agressivité. Car il faut le rappeler au-delà de ses mensonges, Sarkozy est au service des riches et des patrons, et c’est au service de ceux-ci qu’il va présider : la politique qu’il va vouloir faire sera anti-travailleur, anti-jeune, anti-immigré.

Sur quelles bases Sarkozy va placer sa « victoire » ?

Sarkozy, comme d’autres avant lui, a déclaré vouloir en finir avec Mai 68... Pauvre bourgeoisie, à toujours avoir peur des fantômes… Même si Mai 68 n’a pas porté les fruits qu’il aurait pu à l’époque (une révolution qui nous aurait enfin libéré du capitalisme, et qui avait vu le président de la république de l’époque, de Gaulle, fuir le pays), la bourgeoisie a encore en elle la frayeur de cette immense démonstration de force des travailleurs : par une grève générale de 3 semaines, ils ont montré que sans nous le pays ne tourne pas.

Les déclarations de Sarkozy sur mai 68 sont en fait des déclarations contre le droit de grève. C’est en lien avec ses mesures pour imposer le service minimum ou l’obligation de vote (sous le contrôle des patrons) après 8 jours de grève. Une disposition qui s’approche de celle de Thatcher en Grande Bretagne et qui empêche désormais les travailleurs de faire grève quand ils veulent. Le monde capitaliste est soi-disant celui de la liberté : mais seulement pour les patrons qui peuvent licencier, imposer les heures supplémentaires… Ce genre de mesures montre bien qu’on n’a pas les mêmes intérêts si on est patron ou travailleur. Nos droits, ceux des jeunes et des travailleurs, nous ne les gagnons que par la lutte collective !

Face à lui, Royal ne représentait pas une véritable alternative. Sur le fond, elle s’était déclarée d’accord avec lui sur les principaux aspects de la politique en faveur des capitalistes : remise en cause des retraites, immigration, acceptation des règles du capitalisme.

Construire la résistance

Les manifestations de ce soir sont justifiées : il faut montrer dès aujourd’hui qu’une véritable opposition existe face à Sarkozy. S’il y a des explosions de colère, c’est largement compréhensible, tant la politique de Sarkozy est répressive et agressive. Mais comment réellement stopper Sarko ? Ce sera par une lutte d’ensemble des jeunes et des travailleurs. Sarkozy a dit qu’il allait s’attaquer au droit de grève. Il ne faudra pas laisser passer de telles attaques. Déjà, les fédérations syndicales de cheminots ont commencé à discuter d’une rencontre nationale pour une première journée de grève. Une telle journée pourrait servir de grève d’avertissement, avec la participation massive des tous les secteurs prêts à lutter.

Il faut se rappeler aussi que Sarkozy va s’attaquer aux retraites, va faciliter pour les patrons d’exiger des heures supplémentaires de leurs salariés. Résister tous ensemble à sa politique est une nécessité. Et enfin, pour les universités, il a déclaré vouloir dès l’été mettre en place une loi qui va instaurer l’autonomie des universités donc la concurrence entre elles, et une plus grande inégalité entre les universités, ce qui voudra dire aussi qu’elles auront certainement la possibilité d’augmenter largement les frais d’inscriptions, voire même de commencer à choisir les étudiants qu’elles prennent. Nous devons nous organiser dès maintenant, et participer à la construction d’une véritable lutte de masse, tous ensemble contre Sarkozy.

Lutter contre le capitalisme

Si Sarkozy a gagné, c’est aussi parce que malgré les victoires comme celle sur le CPE, ou le référendum contre la « constitution européenne » il n’y a pas eu de suite. Une absence de perspectives existe, et ce n’est pas la gauche incarnée par Royal qui peut représenter une alternative. Comme d’habitude, le PS multiplie les promesses mais mène ensuite une politique au service des capitalistes, des riches et des patrons. Ce qu’il nous faut face à eux, face à Sarkozy, c’est un parti de lutte, un nouveau parti rassemblant les jeunes et les travailleurs qui veulent lutter contre le capitalisme. C’est cela qui permettrait de vraiment lutter contre les politiques du type de celles de Sarkozy : nous pourrions discuter ainsi de la stratégie pour les luttes, des prochaines grèves à mener, et de comment les mener tous ensemble.

Il ne faut pas penser que cela est entièrement nouveau. Par le passé, la droite a déjà essayé de faire de sa campagne électorale le début d’une politique ultra libérale et raciste. C’est ainsi que ses gouvernements ont commencé 86 et en 95. Mais ils furent battus à l’époque par des grèves de masse des jeunes et des travailleurs. C’est cela qu’il faut préparer.

Dans les semaines qui viennent pour défendre le droit de grève, le contrat de travail, l’enseignement public, contre le racisme, faites campagne avec nous !

Les vraies causes de nos problèmes, de la misère, du chômage, c’est la soif de profit des capitalistes. La cause réelle, c’est le capitalisme, c’est ce système là qu’il faut changer.

La Gauche révolutionnaire se bat pour en finir avec les vraies causes de nos problèmes, de la misère, des guerres et du racisme. Nous luttons pour une société débarrassée de l’exploitation, où l’économie sera organisée par les travailleurs eux-mêmes, démocratiquement, pour la satisfaction des besoins de tous, c’est cela, le véritable socialisme, qui permettra d’en finir réellement avec les Sarkozy, et les faux choix électoraux.

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