Rediscussion sur les candidatures
À l’assemblée générale du 14 Décembre, 82 participants ont participé à la discussion demandée par le collectif national . La déclaration suivante a été adoptée :
Un an après sa création, la dynamique antilibérale s’est renforcée, élargie, diversifiée. Comme l’a montré la campagne du 29 mai, cette diversité est le fondement et la condition de son succès. La réunion des 9-10 décembre a prouvé l’ampleur du mouvement de masse attaché à l’union des forces antilibérales et confirmé son attachement à la méthode du consensus : celle-ci a permis d’établir le programme malgré les visions différentes des diverses parties constituant l’union. C’est ce programme qui constitue le cœur de notre démarche pour les présidentielles mais aussi pour les législatives.
Cette démarche collective est innovante, inédite et par conséquent fragile. C’est pourquoi la méthode majoritaire, qui suppose une logique d’affrontement et pousse à la division a été justement écartée dans le document de stratégie : en effet, le mouvement antilibéral doit gagner dans son ensemble et fera ainsi gagner chacune de ses composantes. S’il échoue, chacun y perdra beaucoup.
Notre ambition et notre programme se situe bien au-delà des militants. C’est aussi pour ces raisons que la candidature aux présidentielles, pour secondaire qu’elle soit, doit être symbolique de la diversité du mouvement. Elle ne peut être portée par une personnalité qui représenterait aux yeux des futurs électeurs une seule composante du mouvement (y fût-elle majoritaire) sans risquer de nuire à l’image gagnante portée par les collectifs tels qu’issus des luttes unitaires de ces derniers mois (TCUE, CPE). Le débat mené depuis Octobre a montré que les candidatures de Clémentine Autain et de Yves Salesse étaient susceptibles de permettre ce consensus
Le collectif du pays de Rennes soutiendra un candidat (ou une candidate) issue d’une démarche consensuelle et, quelle que soit l’issue du débat actuel, est résolu à poursuivre son action de façon unitaire y compris au delà des enjeux électoraux identifiés à court terme.
Trois participants ayant repoussé cette déclaration, il a été demandé de commenter leur décision. Les remarques et éclaircissements associés sont reproduits ci après. Remarques et éclaircissements.
1. Un des votants est opposé à la phrase « Elle ne peut pas être portée par une personnalité qui représenterait aux yeux des futurs électeurs une seule composante du mouvement (y fût-elle majoritaire) sans risquer de nuire à l’image gagnante portée par les collectifs.... (Pas de solution proposée pour résoudre ce vote)
2. Ce texte ne cite que Autain et Salesse en ne s’ouvre pas à d’autres candidatures alors que Debons, par exemple, pourrait aussi faire consensus. Réponse : Le débat mené depuis Octobre (sous entendu dans le collectif) ne concernait que les candidats déclarés. La dernière phrase ouvre à d’autres candidatures de consensus. Il est clair que si Debons (ou une autre personnalité du mouvement social) fait consensus, ce texte donne mandat de se rallier à ce consensus.
3. Ce texte ne risque t-il pas d’ouvrir aussi à Mélanchon (qui ne fait pas consensus dans le collectif parce qu’il symbolise le PRS mais aussi à cause de son rôle comme ministre). Réponse : la phrase refusée par un des votants et citée en remarque 1 s’applique intégralement à Jean-Luc Mélanchon. Il est noté que Jean Luc Mélanchon ne serait pas considéré comme candidat de consensus.
4. Proposition : ajouter une adresse aux directions de la LCR et du PCF leur demandant de mieux prendre en compte l’engagement unitaire de certains de leurs militants. Repoussée : c’est à ces militants de s’adresser à leurs directions respectives.
Lors de l’AG du pays de Rennes, il y avait aussi des représentants du collectif de Fougères, du Cillectif de Redon et du Collectif étudiants qui ont donc pu prendre connaissance de ce communiqué et l’approuver.