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Carnet d’un inspecteur du travail. Le blog de Bereno a brutalement cessé d’émettre

jeudi 5 octobre 2006

site à visiter : http://bereno.blog.lemonde.fr/bereno/

Ce blog a été fermé lire :

Silence, on souffre !

Par Agnès Maillard le mercredi 4 octobre 2006, 18:32 - Pol-éthique -

Un peu comme on éteint la lumière en quittant une pièce, le blog de Bereno a brutalement cessé d’émettre hier dans la blogosphère.

J’aurais préféré comparer le site de Bereno à une étoile qui s’éteint brutalement dans le ciel, mais pour le coup, aucun évènement cosmique n’est venu souligner cette subite disparition. Pourtant, vu la qualité du propos et de son auteur, une supernova eut été de mise, du service minimum, pour le moins. Mais non, rien, seulement une absence, une voix qui se tait, un silence de plus qui s’installe.

Au début, on pense juste à un bug d’hébergement du Monde, car Bereno était hébergé par la plateforme du Monde. Une fin d’abonnement. une fausse manoeuvre, un machin technique bien rassurant, en somme, rien d’irréversible... Certes, L’inpecteur du travail ne devait pas faire que des heureux avec ses récits sur la condition ordinaire des travailleurs en France, il avait même senti le vent du boulet lui ébouriffer les cheveux en son temps, mais de là à lui couper le sifflet subitement ! Surtout que l’on est dans une démocratie, n’est-ce pas ? Où la liberté d’expression est garantie par les institutions, non ? Et même s’il est fonctionnaire, l’ami Béréno n’a jamais dérogé à son devoir de réserve : il a conservé son anonymat, protégé celui des protagonistes de ses histoires, n’a jamais cité un lieu ou une date, rien. Il ne s’agissait là que d’une étude de cas, une succession de monographies quasi éthnologiques qui explorait d’une position privilégiée la nature des relations entre patronat, syndicat et salariat. Une oeuvre d’utilité publique, donc, un quasi sacerdoce, un travail documentaire indispensable et édifiant. Bref, il s’agissait là de ce genre d’initiatives d’obscurs rouages de la machine qui forcent le respect et appellent une certaine forme de reconnaissance, à défaut d’une promotion officielle.

Mais pas un ultimatum, pas de menaces, pas de coercition.

Or, c’est exactement de cela qu’il s’agit.

Hier, donc, l’ami Bereno a reçu l’ordre express du sommet de sa hiérarchie de fermer sans délai son blog, qui s’avérait pour le coup encore plus dérangeant que l’on pouvait le penser au premier abord.

la suite sur :

http://blog.monolecte.fr/post/2006/10/04/Silence-on-souffre

3 Messages de forum

  • Comme d’habitude , quand il y en a un qui a plus de couilles que les autres , la castration est de mise ! Pitié , docteur Sarko , lachez nous la grape...

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    • A lire :

      La fin du blog de Bereno

      Par Eolas, vendredi 6 octobre 2006 à 10:43

      A la demande du principal intéressé, je retire ce billet.

      Bereno m’a contacté pour me dire combien il était touché de la réaction de ses lecteurs et sensible aux propositions d’aide, qui sont venues de beaucoup de directions et parfois de gens influents.

      Voir en ligne : Journal d’un avocat

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      • Bonjour à tous, Ceci est un message de BERENO : Je vous informe que je n’aie, à présent, nullement l’intention de poursuivre ce blog, et cette décision je l’ai prise en conscience sans aucune pression de ma hiérarchie pour des raisons personnelles et professionnelles. Je remercie les lecteurs du blog pour l’intérêt qu’ils portaient à mes notes mais à présent j’aspire à autre chose et à plus de sérénité pour des raisons personnelles. D’autres témoigneront des conditions de travail (G.Filoche le fait déjà très bien), mais pour ma part je mets un terme définitif à cette « aventure » et par conséquent je ne désire aucune intervention auprès du ministère sous quelques formes que ce soient pour exiger l’autorisation de reprendre le blog : je n’ai pas envie de poursuivre. Je m’excuse auprès de G.Filoche pour l’intulé du blog qui reprend un titre de ses bouquins (à l’époque je l’ignorais) mais j’avais demandé au Monde récemment de changer le titre ce qui ne fut jamais fait malgré mes relances. Encore merci à tous.

        Bereno

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